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PORTRAIT - Pierre Ménès : entre mensonges et mauvaise foi


Vendredi 17 Avril 2015 13:25 - écrit par Adrien Laborde



Nous venons d'analyser les raisons de l'échec du PSG en quart de finale aller de la Ligue des Champions face au FC Barcelone. Outre les blessures, on a aussi pu s'apercevoir que Laurent Blanc n'avait que très peu pris de décision sur ce match, et je rajouterais, comme d'habitude.

Suis-je obligé de préciser que ce milieu de terrain justement, était à 100% français ? Ah pardon, il me semble que ce genre de remarque n'est bonne à entendre que lorsqu'il n'y a PAS de joueurs français sur le terrain justement. M'enfin, je ne sais pas, voyez-vous même l'analyse de Pierre Ménès, le numéro un des consultants sur la chaîne numéro un du football français :

"Compte tenu du onze qu'avait pu aligner Laurent Blanc, le challenge était trop difficile à relever. [... ] On ne peut pas espérer gagner la Ligue des Champions avec Lavezzi et Cavani. [...] Ce serait bien que le PSG joue avec un gardien qui, de temps en temps, fait un arrêt. Avec Sirigu, le moindre tir cadré finit au fond. [...] Il ne faut pas demander à Cabaye, qui joue de temps en temps et entre deux blessures et à Rabiot, qui a beaucoup couru et beaucoup donné, de rivaliser avec des champions d'Europe et champions du Monde."

Évidemment que l'uruguayen a raté son match, comme trop souvent cette année. Évidemment qu'avec le le prix payé pour son transfert, on ne peut se satisfaire de telles performances. Mais pourquoi donc faudrait-il ne pas trop en demander à Cabaye ou Rabiot ? Pourquoi donc ? Cabaye n'a-t-il pas été acheté presque 30M l'hiver dernier ? N'a-t-il pas un salaire supérieur à celui de Verratti, Marquinhos, Maxwell, Lucas ou Pastore ? Disons que son recrutement est un des rares choix fort de Laurent Blanc, alors il ne faudrait surtout pas le remettre en question... Par contre, Sirigu, là... Tiens, l'argent dépensé ne pourra pas être une excuse cette fois-ci, puisque l'italien n'aurait coûté que 3,5M il y a trois ans... Deux poids deux mesures. Comme toujours.

Demandez aux supporters monégasques ce qu'ils ressentent quand ils entendent parler de leur club. Écoutez ce qu'il a à dire sur Leonardo Jardim, un entraîneur qui a qualifié son équipe pour les quarts de finale de la Ligue des Champions et qui est en passe de retrouver cette compétition l'année prochaine en venant de repasser troisième. Ah oui là, "on se fait chier, je m'ennuie devant Monaco, c'est affligeant de jouer comme ça". Je le cite :

"Jardim fait du bon boulot mais du mauvais football. [...] Il a inventé une nouvelle façon de jouer : la tactique du chloroforme. Il faut croire que tous les ans, on a droit à une équipe ultra-défensive qui vient s’immiscer dans la lutte pour le podium. [...] À regarder, c’est un véritable calvaire. A périr d’ennui."

Un discours que l'on peut tout à fait entendre, et je dirais même que je partage puisque ce n'est pas non plus le football que j'aime. Mais dans ce cas, conjugué aux critiques dont a fait l'objet Marcelo Bielsa, c'est à mourir de rire ! Ses critiques ne se basent cette fois-ci QUE sur les résultats : "Regardez, il ne gagne jamais contre les gros, ils ne termineront pas sur le podium, ils encaissent trop de buts". Je le cite encore :

"C’est vrai, il fait du spectacle. Mais j’aimerais être sûr que les supporters marseillais qui ont quitté le Vélodrome contre Caen se sont dit "c’est chouette, on a vu un bon match"... Non, ils ont surtout vu leur équipe mener 2-0 et se faire battre à domicile en fin de match, 3-2."

Que voulez vous à la fin ?!! La culture du résultat, ou la culture du jeu. Sauf si le but est simplement de préserver cette belle petite corporation dans laquelle baigne le football français à tous ses étages, et de taper sur ceux qui viennent d'ailleurs, qui montrent qu'ils peuvent faire autrement - et souvent mieux - que nous autres.

Alors, je ne dis pas que Monsieur Ménès est incompétent, loin de moi cette idée, j'essaie juste de pointer du doigt ce double discours, qui ne peut être bénéfique pour personne hormis les principaux concernés.

Arrêtez deux secondes avec toute cette politique à deux francs six sous et essayez de nous parler un petit peu de jeu, de tactique, de technique. Sinon, c'est tout le football français qui en pâtira, et il en a déjà assez pâtis comme ça.