Menu
Jeunesfooteux
Jeunesfooteux

Avant Brice Samba, un autre gardien du RC Lens s'était illustré chez les Bleus !


Dimanche 26 Mars 2023 18:35 - écrit par

Un gardien de but extraordinaire, du haut de son 1,87 mètre, avec ses bras interminables, il était presque infranchissable à l'instar de Brice Samba, avec le RC Lens cette saison.



Une belle histoire, un peu comme celle de Brice Samba. Cette histoire commence à DOULLENS, il y a très longtemps. Le sport, ce n'était pas trop la préoccupation première de son père, négociant en bestiaux dans un petit village des environs. Un jour, comme cela se fait dans la région, un de ses clients l'avait emmené voir un match à BOLLAERT. Il emmena son fils. Ce dernier était revenu du stade avec une carte de supporter et des souvenirs pleins la tête. Son frère avait déjà pris le chemin des stades. Pas de raison de ne pas faire autrement, et voilà que notre gamin, imite son frère. Il avait commencé la natation, bon ben, ça sera le football. 

Il courrait partout, résultat son entraîneur le positionne au milieu de terrain. Mais rapidement, ses qualités de gardien vont apparaître. Bon, maintenant il s'agit de la catégorie Minimes à DOULLENS. Les matchs au début furent, comment dire, un peu compliqués, avec une moyenne de 9 buts encaissés par match... Son frère aîné jouait déjà en CFA à LENS. Lui arrivera au RCL en minime 2ème année.

Fini les journées portes ouvertes dans ses buts, la saison suivante, il n'encaissera que 3 buts (2 contre ROUBAIX et 1 contre ISBERGUES pour les puristes). Il faut croire que ses parents avaient une drôle de recette, puisqu'il va se mettre à grandir, grandir.... à un point tel, qu'il devra faire attention à sa colonne vertébrale. Mais il grandissait en taille mais aussi en talent. 2 fois quarts de finalistes en GAMBARDELLA, puis des sélections. Et son meilleur souvenir, sa 1ère apparition avec les pros. 

André LANNOY étant blessé, son remplaçant KALEK blessé également, il fallait le remplacer contre AMIENS. Un match important pour la montée en D1. Une nouvelle fois, il n'encaissera pas de buts, résultat final 0-0. LENS remontera en D1 cette année là.
A la fin de la 1ère saison de D1, ses dirigeants voulant lui faire plaisir, le mirent titulaire lors du dernier match contre Nîmes. Il reçut un coup au genou. Sitôt la reprise, ses ligaments cédèrent. Opération, rééducation, etc...

Mais toujours cette douleur, puis les médecins perplexes, après plusieurs radios, décelèrent une fracture du ménisque. Pas cool les médecins, car pour le coup, il restera quasiment 2 ans sans jouer.

Il fallut l'accident d'André LANNOY et un match retour de Coupe contre PARIS, pour que le public scande son nom. Le PSG, tout de même, cette équipe l'a toujours impressionné. Bon maintenant, il est prêt à relever le défi. Il a d'ailleurs son petit rituel : il ne cire plus jamais ses chaussures avant un match, sinon il encaisse 3 buts (ce fut le cas contre St Etienne et Bastia), donc maintenant, un simple coup de brosse suffit, puis, très important, il place ses gants du côté gauche de sa cage. Attention, surtout ne vous trompez pas de côté.

Trêve de plaisanterie, il n'a pas besoin de tout ça, il est doué, c'est tout. A l'entraînement, les balles hautes ne lui posent aucun problème, donc on focalise les exercices sur les tirs au sol (exercices qu'il maîtrise de mieux en mieux). André LANNOY se charge d'ailleurs de ses entraînements spécifiques. Il ne parle pas beaucoup, très concentré en entrant sur le terrain, il faut juste le laisser tranquille. Autre secret, il ne regarde pas le match comme un spectateur, il parle tout au long de la rencontre. Mais surtout c'est un maître dans l'art du commandement des défenses.
Bon c'est vrai, je focalise beaucoup sur sa carrière au RCL, mais ce n'est pas tout, il a été international.
Mais oui, monsieur, international, 5 sélections dans les buts. Il est debout, tout à gauche sur cette photo ONZE. Vous ne pouvez pas le louper.

J'évoquerai également son passage à LAVAL (tout en haut à droite, j'imagine vous l'aviez repéré) ou il a laissé aussi de très bon souvenirs.
Un grand bravo à Jean Pierre TEMPET !