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Jeunesfooteux
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Coupe du Monde : perdre son premier match 8-3 puis remporter le Mondial, ils l'ont fait !


Dimanche 18 Décembre 2022 12:14 - écrit par



On remonte un peu dans le temps... Nous sommes en 1954, et le grandissime favori de la Coupe du Monde est la Hongrie. Avec Puskas (le roi des numéros 10), Bozsic (député au Parlement de Budapest et cerveau de l'équipe), Hidekuti (le vétéran), Czibor et surtout Kocsis (surnommé la tête d'or), on ne voit vraiment pas qui pourrait lutter. D'ailleurs cette équipe a été la première à vaincre les Anglais chez eux 6-3 à Wembley.

En ouverture de cette Coupe du Monde, les Hongrois rencontrent l'Allemagne. Sepp Herberger, sachant ce match perdu d'avance alignera une équipe expérimentale afin de préserver ses joueurs pour le match d'appui contre la Turquie. Pour être expérimental, ce sera vraiment expérimental. Les Allemands vont se prendre une valise 8-3 lors de ce premier de leur Mondial. Ils battront par la suite en match d'appui la Turquie 7-2. J'ai oublié de vous dire, cette Coupe du monde sera dénommée "la foire aux buts"...

Les Hongrois vont parvenir en finale après avoir battu le Brésil puis l'Uruguay, mais on sent une équipe fatiguée, usée et un peu à bout de course et de nerfs. L'autre finaliste, je vous le donne en mille... l'Allemagne. L'entraîneur Sepp Herberger, l'homme du "miracle allemand" a mené son équipe en tacticien averti. L'équipe a atteint sa forme de pointe et est parvenue en finale, en pleine lancée. 

L'Allemagne donne une leçon à la Hongrie !

Comme à leur habitude les Hongrois mènent rapidement 2-0 au bout de 8 minutes de jeu. Bon, on se dit que c'est plié. Mais voilà que les allemands recolle au score aussi rapidement 2-2 (nous sommes à la 18ème minute de jeu, il ne fallait pas louper le début). Et les magyars sont sonnés. Leur ressort d'équipe séduisante et invincible est brisé. Chacun des géniaux attaquants qui se trouvaient toujours sur la bonne trajectoire pour la parfaite exécution d'un ballet offensif, ne paraissent plus jouer maintenant qu'en solistes ayant égaré leur partition. Et lorsque à 6 minutes de la fin, l'ailier droit allemand Rahn bat le gardien hongrois Grosic, on sait que l'inéluctable vient de se produire. 

Quel exploit ! Une stratégie payante... Pour la première fois depuis le début du tournoi, la Hongrie est menée à la marque : elle le sera durant six minutes, les six dernières, les seules durant lesquelles elle n'aurait pas du l'être.

Si vous voulez voir le résumé de cette finale de Coupe du Monde incroyable, cliquez ici : Mondial 1954.