FC Metz : -14.5M€, Bernard Serin lâche un constat sans appel !


Vendredi 14 Novembre 2025 17:35 - écrit par



La réalité économique a frappé de plein fouet une grande majorité des clubs de Ligue 1, et notamment le FC Metz. Bernard Serin, président du club lorrain, a lâché une bombe sur RMC en révélant l'ampleur catastrophique de la chute des droits TV.

Les chiffres donnent le tournis. « Le FC Metz avait 17 millions d'euros de droits TV il y a deux ans en Ligue 1 », a déclaré Bernard Serin. Une époque qui semble aujourd'hui appartenir à un autre siècle.​

La descente aux enfers est brutale. « On va toucher 2,5 millions d'euros cette année », poursuit le dirigeant messin. Une baisse de plus de 85% (-14.5M€) qui illustre la crise structurelle du football français.​

Maigre lot de consolation toutefois, le montant redistribué pourrait légèrement grimper d'ici la fin de saison. « Ça peut monter à 3-4 millions avec l'augmentation des abonnés », précise Bernard Serin. Le succès de Ligue 1+ et l'augmentation du nombre d'abonnés à beIN Sports pourraient atténuer le choc.​

Mais le compte n'y est pas. Même avec cette hypothétique augmentation, le FC Metz resterait très loin de ses revenus d'antan.

Face à cette situation dramatique, le club doit s'adapter. Les transferts deviennent vitaux pour l'équilibre financier. Les ventes de Mikautadze et Lamine Camara ont rapporté plus de 33 millions d'euros lors de l'été 2024, tandis que ceux de Arthur Atta, Pape Amadou Diallo, Matthieu Udol et Fali Candé, ont permis de récupérer 19M€ cet été. Une bouffée d'oxygène indispensable.​

Le cas messin reflète une crise généralisée. L'effondrement du contrat Mediapro, puis les difficultés avec DAZN ont plongé la Ligue 1 et la Ligue 2 dans l'incertitude.​

Bernard Serin l'a martelé : le championnat de France vit désormais à deux vitesses. D'un côté, les clubs européens qui profitent des juteux droits UEFA. De l'autre, les formations comme Metz qui doivent survivre avec des miettes.​

Le président messin a fait le parallèle avec le football d'il y a trente ans, quand les clubs vivaient essentiellement de billetterie et de sponsoring. Un retour en arrière qui n'augure rien de bon pour la compétitivité du championnat français.​