Frédéric Antonetti n'y va pas par quatre chemins. Dans un entretien accordé à L'Équipe, le coordinateur sportif de Bastia dresse un constat alarmant sur l'état du football français : "À Bastia, on navigue au centime d'euro près" et "ON EST EN DANGER AUJOURD'HUI". L'ancien entraîneur de Metz et Strasbourg pointe directement du doigt la gestion des instances depuis 2021.
"Les erreurs de ceux qui gouvernent le foot pro ont démarré en 2021 avec le fiasco Mediapro", rappelle Antonetti, faisant référence à la débâcle du diffuseur sino-espagnol qui avait promis 814 millions d'euros par an avant de rencontre d'énormes problèmes financiers quelques mois après le lancement de Téléfoot. Cette crise a plongé le football français dans une instabilité financière dont il peine encore à sortir.
Le technicien de 64 ans ne se contente pas de critiquer le passé, il s'inquiète surtout de l'avenir : "JE SUIS INQUIET PAR LA DIRECTION QUE PREND LE FOOT FRANÇAIS. Il y a trop d'écarts entre les clubs, trop d'injustice". Sa charge est particulièrement sévère concernant la formation : "LES GRANDS CLUBS FORMATEURS FRANÇAIS N'EXISTENT QUASIMENT PLUS, on fait du court terme".
Cette situation touche directement les clubs modestes comme Bastia, contraint notamment de vendre Inaô Oulaï pour 7,5 millions d'euros à Trabzonspor cet été sans même lui laisser le temps de s'aguerrir en équipe première. "Notre club a besoin de vendre pour vivre", résume Antonetti avec amertume.
Le coordinateur bastiais utilise l'exemple de l'AC Ajaccio, relégué en R2, pour illustrer l'ampleur de la catastrophe : "Si les droits télé avaient été à un niveau correct, l'AC Ajaccio serait toujours en Ligue 2 cette saison". Cette déclaration résume parfaitement l'impact dramatique de la crise des droits TV sur les clubs corses et plus généralement sur l'ensemble du football français.
"JE CRAINS QUE CE SOIT PIRE DANS 6, 7, 8 ANS", prédit Antonetti, qui redoute une accentuation des inégalités déjà criantes. Aujourd'hui, "le salaire d'un bon joueur de Nice couvre l'ensemble de la masse salariale du Sporting Club de Bastia", soit 250 000 euros bruts par mois.
Cette sortie médiatique intervient alors que la crise des droits TV est loin d'être terminée. En effet, la rentabilité du modèle Ligue 1+ est très loin d'être acquise, et il faut s'attendre à ce que les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 soient encore à la diète pendant plusieurs saisons.
"Les erreurs de ceux qui gouvernent le foot pro ont démarré en 2021 avec le fiasco Mediapro", rappelle Antonetti, faisant référence à la débâcle du diffuseur sino-espagnol qui avait promis 814 millions d'euros par an avant de rencontre d'énormes problèmes financiers quelques mois après le lancement de Téléfoot. Cette crise a plongé le football français dans une instabilité financière dont il peine encore à sortir.
Le technicien de 64 ans ne se contente pas de critiquer le passé, il s'inquiète surtout de l'avenir : "JE SUIS INQUIET PAR LA DIRECTION QUE PREND LE FOOT FRANÇAIS. Il y a trop d'écarts entre les clubs, trop d'injustice". Sa charge est particulièrement sévère concernant la formation : "LES GRANDS CLUBS FORMATEURS FRANÇAIS N'EXISTENT QUASIMENT PLUS, on fait du court terme".
Cette situation touche directement les clubs modestes comme Bastia, contraint notamment de vendre Inaô Oulaï pour 7,5 millions d'euros à Trabzonspor cet été sans même lui laisser le temps de s'aguerrir en équipe première. "Notre club a besoin de vendre pour vivre", résume Antonetti avec amertume.
Le coordinateur bastiais utilise l'exemple de l'AC Ajaccio, relégué en R2, pour illustrer l'ampleur de la catastrophe : "Si les droits télé avaient été à un niveau correct, l'AC Ajaccio serait toujours en Ligue 2 cette saison". Cette déclaration résume parfaitement l'impact dramatique de la crise des droits TV sur les clubs corses et plus généralement sur l'ensemble du football français.
"JE CRAINS QUE CE SOIT PIRE DANS 6, 7, 8 ANS", prédit Antonetti, qui redoute une accentuation des inégalités déjà criantes. Aujourd'hui, "le salaire d'un bon joueur de Nice couvre l'ensemble de la masse salariale du Sporting Club de Bastia", soit 250 000 euros bruts par mois.
Cette sortie médiatique intervient alors que la crise des droits TV est loin d'être terminée. En effet, la rentabilité du modèle Ligue 1+ est très loin d'être acquise, et il faut s'attendre à ce que les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 soient encore à la diète pendant plusieurs saisons.