Ligue 1 - Ligue 2 : problèmes financiers confirmés pour Mediapro !


Mercredi 21 Octobre 2020 10:10 - écrit par Rédaction JF



En conflit avec la Ligue de Football Professionnel pour le paiement des droits TV de la Ligue 1 et la Ligue 2, Mediapro qui n'a pas versé l'échéance d'octobre et qui souhaite renégocier à la baisse son contrat le liant à la LFP, est dans une situation financière très très compliquée. En effet, le magazine économique Capital a dressé un bilan financier très inquiétant du groupe média sino-espagnol. 

Mediapro n'avait que 113M€ sur ses comptes fin septembre

"L’impasse financière dans laquelle se retrouve Mediapro est en partie dû à la crise du Covid, qui a suspendu les compétitions sportives, principale activité de Mediapro. Mais aussi les tournages de films, de fictions et d’émissions TV, une de ses activités secondaires. La crise a aussi frappé de plein fouet les revenus publicitaires, dont vit sa chaîne gratuite espagnole Gol TV. Elle a enfin douché les espoirs d’une introduction en bourse, que Mediapro envisageait pour le début 2020. Mais ce n’est pas la seule explication. Les résultats 2019 étaient déjà mauvais, à cause notamment d’achats de droits au Canada et au Chili, et à la chute des recettes publicitaires de Gol TV. Le chiffre d’affaires avait reculé de 8%, à 1,8 milliard d’euros " peut on lire dans le magazine. 

Des problèmes financiers confirmés par l'agence de notation Moody's, qui a mis en place il y a plusieurs années une grille d'évaluation qui permet de déterminer la solvabilité et la capacité à tenir ses engagements financier d'un émetteur d'actifs financiers. Pour Mediapro la donne est inquiétante, puisque la société gérée par Jaume Roures, n'avait "que" 113 millions d'euros sur ses comptes fin septembre. Ce qui explique donc le délai de paiement des 172M€ demandé par Mediapro à la LFP. 

A moins d'un énorme versement de l'actionnaire majoritaire de Mediapro, le fonds d'investissement chinois Orient Hontai Capital, on ne voit pas comment un accord pourrait être trouvé avec la LFP. Même une renégociation à la baisse des droits TV ne suffirait pas.