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Lyon les adore, Lacazette et Tolisso doivent s'inspirer de ces anciens de l'OL !


Dimanche 29 Janvier 2023 14:35 - écrit par

Malgré une première partie de saison très compliquée, Lyon est toujours engagé en Coupe de France, où il recevra le LOSC le 8 février au Groupama Stadium dans le cadre des huitièmes de finale. Et si cette compétition venait "sauver" la saison de l'OL, emmené par Alexandre Lacazette ou encore Corentin Tolisso ? Les Gones devraient en tout cas sérieusement s'inspirer de cette ancienne génération de l'Olympique Lyonnais !



Et oui, supporters lyonnais, l'OL va remporter pour la première fois la Coupe de France. Il en aura fallu de la patience. Notamment lors de la finale de 1963. Un trophée que Lacazette et Tolisso avaient eux aussi gagné en 2012 avec le club rhodanien présidé par Jean-Michel Aulas, en battant les amateurs de l'US Quevilly en finale au Stade de France. Alors replongeons dans cette merveilleuse épopée de Lyon il y a presque 60 ans...

Eh oui, cette année là en 1963, la Coupe de France va montrer la fragilité de notre football professionnel. Dès les premiers tours, 8 équipes pros seront éliminées par des amateurs (Metz, CORT - Roubaix-Tourcoing, Troyes, Cherbourg, Boulogne, Besançon, Grenoble). Puis le grand RC Paris se fera sortir dès les 8ème de finale par l'AS Brestoise.

Lyon, comme en championnat, fait des ravages. L'épreuve convient bien à son style de jeu : garde fermée d'où jaillissent de terribles coups ravageurs. En 8ème de finale, ils éliminent l'OM, puis en quart, Sedan. En demi-finale, ils déçoivent par une tactique un peu trop prudente. Mais qu'à cela ne tienne, ils gagnent 3-1 face à Toulon avec un doublé de Nestor Combin et un but de l'excellent Fleury Di Nallo.

La finale se joue le 12 mai 1963 à Colombes face à Monaco. Lyon fait peur, mais à Monaco, il y a un certain Michel Hidalgo. Match nul, mais à l'époque, on rejoue le match. Ce sera le cas, le 24 mai au Parc. Lucien Jasseron décide d'écarter le "petit prince de Gerland", Fleury Di Nallo au profit de l'allemand Linder. Lyon se montre plus audacieux que lors de la 1ere finale avec leurs avants de pointes, Combin, Linder, Nuremberg et Rambert. Les lyonnais se procureront plus d'actions que leurs adversaires, mais sans réussite alors que Cossou ouvrira la marque pour Monaco à la 56ème minute. Comble de malchance, les lyonnais bénéficieront d'un pénalty tiré trop mollement par le grand Polak. Les monégasques marqueront un 2ème but à la 84ème minute. Cette finale est perdue. Mais les lyonnais, sauront mettre à profit cet échec, la saison suivante.

Ci-contre, Fleury Di Nallo déjà sélectionné en équipe de France !

1964 - Le système bâti par Jasseron va se perfectionner. Il a constaté que si les lyonnais marquaient pas mal de buts, ils en concédaient trop. Il fallait mettre en place un meilleur équilibre attaque-défense. Il faut prendre d'abord des précautions défensives, le bon football part de derrière. C'est le rôle de Polak.
Il a fallu également faire prendre conscience aux joueurs, de leurs qualités. Il suffit de voir Hatchi, Mignot, Rambert, heureux de jouer ainsi. C'est très important.

Mais la grande force de l'OL, c'est l'explosion de Nestor Combin : plus de 80 buts entre le championnat, la Coupe, les matchs internationaux, l'équipe militaire... les lyonnais ont eu le nez fin en recrutant ce franco-argentin. Avec Fleury Di Nallo, ce duo fait des ravages. En championnat, ils finiront 4ème, soit. Mais parlons plutôt de la Coupe de France.

Les succès vont s'enchaîner, victoire en quart de finale contre Lens avec un but de Combin et un second de Di Nallo répondant à un but de Deloffre (2-1). 
Puis ce sera au tour des valenciennois. Une demi-finale qui verra les lyonnais s'imposer 1-0.  Les nordistes auront plusieurs fois l'occasion d'égaliser. Ils manqueront un pénalty (le tireur Masnaghetti aura peut-être été perturbé par les fantaisies de Marcel Aubour, le gardien lyonnais).
Di Nallo ajoutera un second but... place à la finale !

Et la finale opposera Lyon aux Girondins de Bordeaux. Entre les 2 clubs, ce n'est pas la guerre, mais au moins l'escarmouche. Lyon, engagé sur plusieurs fronts (Coupe d'Europe des Coupes), va demander à décaler leur match de championnat du 3 mai. Bordeaux refusera. Les lyonnais enverront leurs "amateurs" à Bordeaux : CHAUVEAU, RE, GLYCINSKI, GARDON, VIALLA, CLAVIER, MOUNDI, RIVOIRE, PELLISSON, NOUZARET, AKELIAN. Bordeaux l'emportera 3-0, mais cette victoire ne sera pas homologuée par la Ligue !

Pour information, les lyonnais se sont inclinés 5 jours plus tôt devant le Sporting de Lisbonne en match d'appui de demi-finale de la Coupe des Coupes. Hormis le Stade de Reims, aucune équipe française n'avait fait mieux en compétition européenne...

Du côté bordelais, Salvador Artigas va décider d'écarter un jeune très prometteur de cette finale, Didier COUECOU (qui doit participer un match avec l'équipe de France amateur en Allemagne). Ce choix sera, nous le verrons, une erreur !

Suite à l'élimination en Coupe des Coupes, les lyonnais se doivent de remporter cette finale. Et pour cela ils pourront compter sur Marcel Aubour (photo ci-dessus, ou on le voit protégé par ses arrières lyonnais Djorkaeff et Polak).

Et surtout grâce à Nestor Combin qui sera une nouvelle fois, l'artisan de la victoire lyonnaise. En 26 minutes, il marquera 2 fois, 2 coups de poignards dans le corps girondin. Sur le premier but (12ème minute), il reçoit une longue balle de Leborgne, amortit la balle, et se déporte sur la droite avent de déclencher un tir croisé d'une extrême violence. Sur le second (26ème minute), il reprend de volée un centre de Rambert, le ballon trouant presque le haut des filets bordelais.

Ci-contre, l'ouverture du score par Nestor Combin.

Menés 2-0, les bordelais vont essayer de refaire surface, mais trop compliqué. Des incidents vont même éclater : Laurent Robuschi, l'ailier gauche bordelais, va faire des misères à Djorkaeff, il propulsera même Aubour sur un poteau.  André Chorda, que le jeune lyonnais Dumas aura provoqué, se fera expulsé à 8 minutes de la fin du match. Lyon a gagné ce match et personne ne trouvera à y redire !

Pour ceux, qui veulent revoir des extraits de cette finale

Et maintenant, pour les vintage supporters lyonnais, une photo de famille.

Mais, les reconnaissez-vous... un petit coup de main
Debout : AUBOUR, POLAK, DJORKAEFF, DESGEORGES, LEBORGNE, MIGNOT, JASSERON
Accroupis : DUMAS, DI NALLO, COMBIN, HATCHI, RAMBERT